INFO ou INTOX ?

L'alimentation a son rôle a jouée dans la maladie et on entend tout et son contraire.

C'est pour cela que nous vous proposons un Info/Intox afin de casser les clichés

Le sucre alimente t’il le cancer ?

NON, LE SUCRE N’ALIMENTE PAS LE CANCER !

C’est le sucre (glucose) qui fournit l’alimentation nécessaire à chaque cellule de l’organisme, même les cellules cancéreuses.

Le sucre vient des aliments que nous mangeons, plus particulièrement, des glucides. Si vous éliminiez tout le sucre de votre alimentation, vous causeriez du tort aux cellules saines qui ont besoin d’énergie pour fonctionner normalement.

Sans un apport adéquat de glucides, notre corps se tournera vers d’autres sources de glucose, comme les protéines.

Le corps pourrait commencer à décomposer les protéines que vous mangez ou celles emmagasinées dans votre corps, ce qui peut entraîner une perte musculaire et la malnutrition.

Cette situation est nuisible à tout le monde, particulièrement à ceux qui s’efforcent de conserver leur poids tout en devant affronter les effets secon- daires du cancer et de son traitement.

Le thé vert est-il bénéfique contre le cancer ?

NON !!

Le thé vert a la réputation d’avoir un effet anti-oxydant et anti- inflammatoire sur le développement des tumeurs.

Le réseau NACRe, affilié à l’Inra, s’est penché sur les vertus de cette boisson en reprenant les résultats de plusieurs analyses effectués chez l’homme qui ne montrent « aucune association entre thé vert et cancer ».

Plus précisément, « aucune étude clinique chez l’homme n’a montré de réduction de risques de cancer ».

Selon NACRe « le thé vert diminue l’absorption du fer, il est donc préférable de le consommer en dehors des repas et dans des quantités limitées ». Il met en garde contre le fait de boire des boissons trop chaudes régulièrement. « Le fait de consommer régulièrement des boissons chaudes à plus de 65 ° augmente le risque de cancer de l’œsophage ».

Les compléments alimentaires sont-ils des aliments miracles pour combattre le cancer ?

NON

La consommation de compléments alimentaires n’est pas recommandée. Il n’a pas été démontré d’effets bénéfiques pendant la maladie et certains compléments peuvent réduire l’efficacité de traitements anti-cancéreux.

Les allégations anti-cancer pour certains complémentaires ou aliments proviennent d’études réalisées uniquement sur des cellules et des animaux, et n’ont jamais confirmé leur bénéfice anti-cancer sur l’homme.

Aucun complément ne vaut une alimentation variée et saine bien plus bénéfique pour la santé.

C’EST POSSIBLE

Le pamplemousse exerce une influence sur certains médica- ments. Généralement, il renforce leur action, mais ce n’est en rien un fait positif !

Cela s’appelle une « interaction ». En ce qui concerne les traitements anticancé- reux, tels que la chimiothérapie et l’hormonothérapie, nous disposons de peu d’études cliniques (chez l’homme) analysant ce type d’interactions. La plupart sont des études réalisées en laboratoire, sur des animaux ou des cultures de cel- lules. Les mêmes études chez l’homme n’aboutiraient pas nécessairement aux mêmes résultats.

Néanmoins, sur base de ces données expérimentales, on estime que le pamplemousse pourrait également entrer en interaction avec certains trai- tements anticancéreux (et renforcer leurs effets secondaires indésirables).

Aucun problème n’a été rapporté quant à la consommation d’oranges, de mandarines et de citrons.

Est-il est recommandé de manger du pamplemousse pendant la chimiothérapie ?

Les produits sucrés sont-ils sans risque pour ma santé ?

NON,

Consommer trop de boissons sucrées (sodas, jus de fruits...) et d'aliments sucrés (gâteaux, pâtisserie, ...) favorise la prise de poids.

Réduire leur consommation, dès l'enfance, permet de diminuer le risque d'obésité. L'obésité augmente le risque de nombreux cancers : prostate, sein, côlon-rectum ...

Se priver de féculents pour tuer les cellules cancéreuses est une bonne idée ?

NON !

Les féculents apportent l'énergie indispensable dont notre corps a besoin et participent au bon fonctionnement des cellules.

S’en priver provoquerait un déséquilibre de l’organisme.

Dans la mesure du possible, aller vers des féculents complets, riches en fibres.

Il est préférable de ne pas consommer d’alcool pendant un traitement.

VRAI !

Durant un traitement contre le cancer, il est fortement conseillé de ne pas consommer du tout d’alcool.

Si vous n’y parvenez pas, veillez alors à ne pas dépasser 10 boissons alcoolisées standard par semaine (par ex. 250 ml de bière ou 100 ml de vin...).

L’alcool peut en effet avoir de nombreux effets négatifs sur les traitements.

NON !

Aucun effet bénéfique du jeûne n’a été démontré, que ce soit sur la maladie ou sur les effets du traitement.

Certaines études ont même rapporté des effets délétères de ce régime comme une diminution de l’efficacité des traitements anticancéreux, ainsi qu’un risque d’aggravation de la dénutrition.

Pratiquer le jeûne pour mieux supporter les chimiothérapies ?

Je suis en surpoids ou en obésité et je suis atteint d’un cancer.
Dois-je maigrir ?

NON PAS NECESSAIREMENT.

Le cancer et/ou ses traitements peuvent entraîner des troubles alimentaires et/ou des pertes de poids.

Sauf avis contraire de votre onco- logue, il est déconseillé de suivre un régime amincissant durant le traitement. Il estpréférable d’attendre qu’il soit terminé.

Vous êtes en surpoids et vous voulez perdre un peu de poids ? Demandez à votre oncologue si vous pouvez le faire durant le trai- tement.

Limitez la perte de poids à maximum 1kg par semaine sachant qu’il est con- seillé une perte longue mais durable (250g/semaine).

Si vous êtes suffisamment en forme vous pouvez vous orienter vers le sport qui vous aidera à modeler et accepter votre corps. Adaptez votre pratique et soyez progressif. N’hésitez pas à rejoindre desgroupes adaptés au sein des associations.

Être en surpoids durant un cancer du sein fait augmenter le risque de développer un nouveau cancer et réduit le taux de rémission. Il est donc intéressant, pour les per- sonnes en surpoids, d’éviter toute prise de poids durant ou après le traitement.

Lemeilleur conseil est de tendre à un poids normal, mais de ne pas le faire seule : perdre trop de poids et/ou le perdre trop vite peut influencer le traitement. Un diététicien spécialisé en oncologie peut veiller à un bon accompagnement, aussi bien pour la perte que pour le contrôle du poids.

Dans tous les cas,

NE FAITES RIEN SEUL
DEMANDEZ L’AVIS DE VOTRE EQUIPE MEDICALE FAITES-VOUS ACCOMPAGNER D’UN DIETETICIEN spécialisé en oncologie

C’EST POSSIBLE

La perte de poids surtout si elle est rapide et excessive peut compromettre la réalisation de la chimiothérapie ou du traitement en général.

En effet, la dénutrition signifie que la réserve d’énergie de votre corps est affaiblie. Il pourra donc être nécessaire de repousser votre traitement afin que votre corps retrouve l’énergie dont il a besoin pour supporter celui-ci.

Pour augmenter les apports en énergie, retrouvez les conseils dans la partie perte d’appétit et perte de poids dans ce livret.

N’hésitez pas à demander conseils auprès de votre équipe de soin et de consulter un diététicien

Une perte excessive de poids peut-elle compromettre ma chimiothérapie ?

Existe-t-il des aliments qui peuvent traiter ou guérir mon cancer ?

Malheureusement NON.

Il n’existe aucun aliment qui pourrait vous guérir.

Nous attirons votre attention que certaines personnes vendent des « solutions miracles » sous différentes formes, chocolat en poudre, sachet...

La seule chose qu’ils font c’est profiter de la détresse pour soutirer de l’argent.
Si vous avez un doute sur quoique ce soit parlez-en à votre équipe médicale.